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20 juillet 2009

Hommage, dont je suis très fier, d'un ami .....

Cette exposition est l'aboutissement harmonieux  d'une naissance aux forceps, dans  la folle volonté de son auteur génétique. C'est une re-naissance voulue et pas forcément calculée, au gré des résidus de la fusion. L'affinage n'est pas forcément où l'industriel aurait voulu qu'il fût.

Il est, il existe, il vit, il revit par la force des choses. La véritable nature de ces objets insolites ne réside-t-elle pas, avant tout, dans l'œil de leur créateur?

Après avoir feugné, scruté, touché, palpé ses œuvres futures, il va, tel un illusionniste, faire passer la matière d'une mort certaine à une certaine vie.

Ce qui n'était pour l'œil que résidu, va prendre la sente des allures mystiques, alliant l'alchimie des temps modernes à celle des tréfonds de la terre. Dans l'origine de ces objets mythiques, nous y devinons leur terroir, en leur Lorraine cicatrisée d'usines.

Alors, au-delà des scories, vouées au destin de l'au-delà des matières que l'on dit premières, cette exposition est la vengeance de l'auteur, qu'il doit au respect de ces hommes et de ces femmes qui ont transformé l'objet, qui ont façonné la vie, tout au long de leur existence.

L'artiste va progressivement et minutieusement se permettre ce qu'aucun n'aurait osé pour ressusciter la matière. À partir de sa folie créatrice, il va en effet inverser, de manière audacieuse, le sens de la mort de l'objet pour lui donner un sens tout court et pour lui rêver un sentier de vie.

Ainsi naissent de ses doigts ces arabesques interminables, interminées et indéterminées, ces ailes sordides figées et nostalgiques de l'envol, ces formes étranges qui accompagnent le regard jusqu'où il veut se laisser guider et voyager.

L'auteur a osé ce qu'il est, un  artiste contemporain dont les lignes de vie transforment la vie en lignes magiciennes.

Il convient peut-être de voir les œuvres une fois, puis deux, puis encore car, à chacune des visions, correspond une découverte de l'œil et de l'imaginaire.

Alors franchement, à se perdre dans ce dédale de géométries variables, on n’y perd ni son latin ni son temps.

                                                                                              Jean-Louis Sponem

par respect pour l'auteur,

ce qu'il est, ce qu'il hait,

et ce dont la complicité

engendre de vivant...

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